Loyer social : réformer pour rétablir l’équité et accélérer la rénovation

Aujourd’hui, les locataires du parc public paient le même loyer, peu importe le niveau de performance énergétique de leur logement. Cette situation, injuste, freine la transition énergétique. Par l’introduction du "loyer chaud", la Wallonie rend la situation plus équitable et permet d’accélérer la rénovation.

Aujourd’hui, deux tiers des locataires du parc public paient un loyer plafonné à 20 % de leurs revenus, quel que soit le niveau de performance énergétique de leur logement. Résultat : une situation injuste pour les ménages et une impossibilité, pour les sociétés de logement de service public (SLSP), d’amortir leurs investissements pour près des 2/3 du parc. En d’autres termes, plus une SLSP rénove, plus elle perd de l’argent, ce qui la décourage à investir et freine la transition énergétique. 

Le Gouvernement wallon entend mettre fin à cette spirale négative au travers d’une réforme dans le calcul du loyer social. Conformément à la Déclaration de  politique régionale (DPR), il introduit le principe de "loyer chaud", c’est-à-dire d’un loyer qui tient compte non seulement du revenu du ménage, mais aussi de la qualité énergétique du logement. tableau-plafonds-peb

Ainsi, à l’avenir, le plafond du loyer s’adaptera, de manière maîtrisée, à la performance énergétique du logement.

L’objectif est double : récompenser les rénovations énergétiques réalisées par les SLSP et rétablir l’équité entre les locataires. Les logements plus performants permettront en effet aux ménages de réduire leurs charges, tout en améliorant leur confort ; on parle de 990 euros de gain annuel théorique moyen sur la facture énergétique, pour une augmentation mensuelle de loyer moyen comprise entre 29 et 68 euros lorsque le logement atteint la PEB A. En parallèle, le secteur bénéficiera de recettes supplémentaires. 

Il s’agit-là d’un pas décisif vers un modèle plus autonome et pérenne, à un moment où les chantiers sont précisément nombreux (Plan de rénovation de 20.000 logements, PRW 243, HPE…) et d’importance (PEB A à atteindre d’ici 2050).

Par ailleurs, dans la logique de son "choc de simplification", le Gouvernement facilitera au passage les démarches pour les candidats-locataires: s’ils confirment que leur situation n’a pas changé, une simple déclaration sur l’honneur suffira pour renouveler leur dossier. Ce changement réduira fortement la charge administrative pour toutes les parties, des familles aux SLSP.

Ce nouveau cadre entrera en vigueur au 1er janvier 2027. Les adaptations de loyer des ménages, qui occupent déjà les logements les plus performants, seront lissées sur deux ans.

Cécile Neven, Ministre wallonne de l’Energie et du Logement: "Avec cette réforme, la Wallonie donne un cap clair à ses politiques publiques de logement. Elle aligne les loyers sur la réalité énergétique du bâti et donne enfin les moyens au secteur de rénover à grande échelle."


Contact presse: Simon Souris, porte-parole – simon.souris@gov.wallonie.be – 0473756709


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