COP30: la Belgique appelle les grands émetteurs à renforcer leurs engagements

À Belém, la Belgique plaide pour de l’ambition et du réalisme dans la lutte contre le changement climatique. Les plus grands émetteurs sont notamment appelés à contribuer plus et les systèmes de tarification carbone à être déployés à l’échelle mondiale. 

La Belgique participe à la 30e édition de la Conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), organisée à Belém (Brésil), du 10 au 21 novembre.

La Belgique sera représentée par le Ministre fédéral du Climat, Jean-Luc Crucke, qui sera le chef de la délégation belge, et la Ministre wallonne du Plan Air-Climat, Cécile Neven, qui représentera la Belgique lors des réunions de coordination de l’Union européenne.

L’Union européenne parle d’une seule voix lors des COPs. C’est donc la Ministre Neven qui portera la position belge dans l’élaboration et la défense de la ligne européenne, conformément au mandat adopté par le Conseil Environnement le 21 octobre : maintenir l’objectif de 1,5 °C à portée et accélérer la transition mondiale vers une économie neutre en carbone, résiliente et positive pour la nature.

La Belgique plaidera en ce sens pour :

  • Un relèvement collectif de l’ambition mondiale, sur la base du premier bilan mondial et des meilleures données scientifiques, en appelant en particulier les grands émetteurs et les pays producteurs de combustibles fossiles à renforcer leurs engagements ;
  • L’accélération de la transition énergétique, en rappelant l’objectif global validé lors de la COP 28 de tripler la capacité mondiale en énergies renouvelables et de doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030, tout en sortant progressivement des combustibles fossiles. Pour l’UE il s’agit d’implémenter les objectifs 2030 et 2040, en notant que le grand potentiel de développement des renouvelables se situe dans les pays émergents et les pays en développement ;
  • Un déploiement accru des systèmes de tarification du carbone à l’échelle mondiale, condition essentielle pour assurer un “level playing field” entre économies et éviter les effets de fuite de carbone ;
  • Un financement climatique en ligne avec le nouvel objectif collectif adopté à la COP29, visant à mobiliser 300 milliards de dollars d’ici 2035 pour soutenir les pays en développement, avec un appel renforcé aux économies émergentes à contribuer davantage à cet effort. Et prendre également des étapes afin d’aligner tous les flux financiers avec les objectifs climatiques.
  • Une attention pour l’adaptation face au réchauffement climatique et à la transition juste, afin que la transition climatique mondiale soit socialement soutenable et équitable. 

Enfin, la Belgique rappellera son attachement à des COP plus ciblées et plus efficientes, recentrées sur les décisions structurantes et cohérentes avec les objectifs climatiques qu’elles poursuivent. 

Jean-Luc Crucke, Ministre fédéral du Climat : « C’est avec conviction et détermination que je me rends à la COP30 à Belém en qualité de chef de délégation de notre pays. En dix ans, l’Accord de Paris a prouvé son efficacité : il nous a permis d’éviter le pire. En 2015, nous étions en route vers un monde à +4 °C. Aujourd’hui, nous avons ramené cette trajectoire à 2,5 °C. Le multilatéralisme n’est donc pas un concept, c’est un levier et il fonctionne. Mais soyons lucides : 2,5 °C, c’est encore trop et les conséquences sont déjà là. C’est pourquoi, nous devons maintenir le niveau d’ambition — collectivement, et surtout les grandes économies. Nous devons aussi avancer sur deux fronts indissociables : l’adaptation, pour protéger nos sociétés, et la réorientation des flux financiers, pour que chaque euro investi accélère la transition plutôt que d’alimenter le risque climatique. »

Cécile Neven, Ministre wallonne du Plan Air-Climat : « L’urgence climatique impose d’agir, mais pas n’importe comment : il faut des décisions concrètes, efficaces et, surtout, soutenables pour les citoyens et les entreprises. C’est dans cet esprit que la Belgique agit déjà et souhaite contribuer à faire avancer la transition mondiale, en appelant les autres grandes économies à relever elles aussi leur ambition et à présenter des trajectoires crédibles. C’est cette ligne claire que je défendrai dans les coordinations européennes et les discussions internationales : une transition forte, mais pragmatique ; ambitieuse, mais économiquement soutenable ; juste, mais exigeante. Parce que la crédibilité climatique se mesure aux résultats, pas aux déclarations. »


Contact presse: Simon Souris, porte-parole – simon.souris@gov.wallonie.be – 0473756709


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